Nous sommes 18 à nous retrouver sur le parking de Précherel avec 6 ° ! les gants et bonnets sont sortis pour certains.
Après une heure de montée en forêt nous nous retrouvons devant un passage délicat : un torrent aux eaux tumultueuses gonflées par la fonte des neiges. Un pont de neige en contre-bas par-dessus le torrent est dangereusement tentant, mais impraticable. Michel part en éclaireur pour trouver un passage à gué au milieu des rochers glissants. Finalement, chacun traverse en gardant ses chaussures au sec.
Après une forte montée glissante (tout est glissssant aujourd’hui), nous atteignons de jolis chalets d’alpage. Une pause nous permet d’apercevoir un groupe d’une trentaine de chamois qui s’avèrent après développement de la pellicule être des mouflons reconnaissables à leur cornes recourbées et leur culs blancs (merci Gilbert). Nous les observons un bon moment tout en reprenant notre montée, dans la neige, car elle est tombée cette nuit. Le tuit tuit des Pipits spioncelle nous accompagne.

Arrivés sur un replat sous la pointe de Massoly, nous découvrons un grand névé recouvrant tout la zone. Dilemme : comment le passer sans mauvaise surprise. Michel et Gilbert partent de nouveau courageusement en éclaireurs, sondant la neige avec leurs bâtons pour repérer les trous, à la manière des Inuits sur la banquise.

Et nous voici au sommet, vue magnifique à 180 °, sommets des Bauges et de Chartreuse, jusqu’au Mont Aiguille, identifiés grâce à l’application peak finder de Michel . Le soleil nous rejoint.
Installés pour pique niquer, nous voyons apparaitre un gros rapace au loin. Un aigle ? Non, c’est un Gypaète barbu ! C’est le plus grand des 4 vautours d’Europe, appelé « nettoyeur des alpages » car il joue un rôle sanitaire essentiel en se nourrissant uniquement d’os de carcasses d’animaux sauvages (chamois, bouquetins) et domestiques (moutons, chèvres).
2 randonneuses assises près de nous l’ont identifié et nous expliquent qu’ils sont encore très rares dans les Bauges mais qu’ils colonisent le massif à partir de la haute Savoie. On l’observe un bon moment, avec son cou couleur fauve et ses 3 mètres d’envergure. Il plane majestueusement juste au dessus de nous.
La descente se fait par le col de Chérel, et des chemins de plus en plus boueux . Nous voilà bien crottés ! Heureusement quelques ruisseaux rencontrés sur l’intinéraire permettent un prélavage des chaussures.
Retour aux voiture. Encore une très belle randonnée pleine d’imprévus et de magnifiques observations !
Isabelle P.
4 commentaire
GILBERT EVEQUE · 24 mai 2021 à 8h36
bonjour
En voyant la photo du troupeau, je pense qu’il s’agit plutôt de mouflons, car les bouquetins ont les cornes plus droites (alors que ici, elles sont bien recourbées) de plus ils ont le cul blanc ce qui est caractéristique chez les mouflons et un troupeau d’une trentaine de bêtes est bien trop important pour des bouquetins.
GILBERT EVEQUE · 24 mai 2021 à 8h39
Merci Isabelle pour ce très beau reportage, à bientôt sur les sentiers
gilbert
Anne-Marie ZIOLKOWSKI · 24 mai 2021 à 14h59
Nous connaissions le reporter, le photographe, le rédacteur…mais voici une corde de plus à son arc…
le spécialiste photographe animalier ! qui réussit à merveille à approcher – ce que nous ne saurions voir…avec son zoom performant & de la pratique ! Merci Alain !
admin8598 · 24 mai 2021 à 17h54
merci c’est très gentil