Les Savoyards l’appellent aussi La Galoppe. Ils auraient pu nous dire : « Allez y à la pointe de la Galoppe, y voir le beau paysage » C’est bien connu, ils affectionnent les » Y » ! Alors nous y sommes allés ! Nous sommes donc dix personnes à chausser les crampons au bord de la route, quelques kilomètres après le col du Prés. Après un échauffement sur une partie plate de neige dure, nous attaquons la montée.
Nous voyons l’efficacité des crampons car le chemin est peu enneigé, verglacé et jonché de racines. Suite à cet effort nous atteignons , à l’orée de la forêt, les Chalets de la Buffaz. Ce sont 2 grosses bâtisses environnées d’un écrin de montagnes : le mont Colombier, la dent D’Arclusaz, le Mont Trélod, la pointe D’Arcalod , le Mont Pécloz . En face des chalets, la chaîne de Belledonne s’étire de Chamrousse à la Savoie ! Certains voudraient rester là … on est bien au soleil …surtout que le sommet est, pour l’instant, dans les nuages. Mais nous rassemblons toute notre énergie pour poursuivre notre ascension . Nous apercevons de loin une corniche neigeuse épousant la forme d’une vague .
Le tracé passe sur la vague et se poursuit par un passage très exposé au-dessus du vide. Il y a du « gaz ! » comme disent les alpinistes ! Et voilà le sommet signalé par une croix comme cela est souvent le cas. Nous essayons de trouver une place relativement confortable pour nous asseoir sur ce bout de terre au-dessus du vide et entouré de l’immensité montagneuse. Le Mont blanc pointe son nez au loin. La brume recouvre le bassin Grenoblois et des volutes éparses sillonnent la vallée du Grésivaudan.
Aussi, c’est en tant que dominants de notre Région que nous trinquons avec un très bon Jurançon .Nous dégustons entre autres, des « Navettes » biscuits Provençaux et du pain d’épices fait maison . Après une petite sieste, Yann, notre guide, nous dirige sur l’autre versant de la crête et nous contournons la corniche. Sur le plateau entouré de ce décor Préalpin et Alpin nous ressentons l’envie de ne pas quitter toute cette beauté ….et de ne pas retrouver la crasse dans la vallée. Mais il faut redescendre et nous nous concentrons sur les difficultés de la pente en forêt ..aie..aie ..nos genoux ! Ils sont très sollicités ! Et malgré les crampons, parfois il arrive que l’on chute ! Pour varier le parcours et les plaisirs nous finissons par une petite montée ! Aussi arrivés aux voitures nous serons fiers d’afficher 800 m de dénivelé et 13km parcourus, dixit le GPS, c’est plus que prévu !
Claudine M.
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