Il était prévu une randonnée dans Belledonne ce seront les Bauges. Pour cause d’enneigement trop important sur la route d’accès au point de départ !
Ça tombe bien un certain nombre de randonneurs en ont ras les raquettes de la neige.
La journée s’annonce agréable lorsque nous arrivons au bord du lac de la Thuile. Tranquille pièce d’eau qui sent bon le pêcheur à la ligne et la contemplation oisive sur des bancs en bois judicieusement placés alentour.
Mais Yann le chef de la bande entraine rapidement les dix hardis randonneurs du jour hors de ce havre pernicieux.
Le sol est sec, le soleil brille, la chaleur nous fait rapidement tomber le barda d’hiver. Montée pas trop difficile entre prairies et sentiers couverts. Nous sommes dépassés par deux coureurs histoire de ronchonner sur ces gens qui ne savent pas admirer le paysage, les petits oiseaux et qui de surcroit piétinent les jolies fleurs de ce printemps naissant.
Un passage annoncé scabreux par la direction se révèle facile. De solides barreaux de fer implantés telle une échelle sur un toit pentu permet d’atteindre la crête qui nous mènera au Rocher de Tormery.
Un long cheminement commence alors à la verticale de la vallée du Graisivaudan. Nous passerons au lieudit le Tapin et nous nous arrêterons pour pique-niquer au droit de la ville de Montmélian car faire le Tapin ça creuse.
Nous devisons gaiement au-dessus de ce foutoir d’enchevêtrement d’autoroutes de voies ferrées de parking de grandes surfaces et autres dépôts logistiques bruyamment sonorisé.
Mais la majesté de la chaine de Belledonne enneigée, les parois abruptes de la Chartreuse et en se retournant la myriade des sommets des Bauges qui nous attendent pour de futures randos nous font oublier notre dure condition.
Il est grand temps de redescendre. Le Rocher du Guet, le Rocher de Manettaz, le col du Mont et la combe du lac ne sont qu’un lointain souvenir lorsque nous nous installons devant nos panachés et autres glaces au bistrot de Saint Jeoire Prieuré dans le brouhaha de la nationale attenante. La vie. La vraie !
Yves B.
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