C’est une randonnée sport et patrimoine qui nous est proposée aujourd’hui par Brigitte M. Nous sommes 17 réunis sur le parking de Conflans . Il fait beau et doux, belle journée en perspective. Objectif : le Fort du Mont, qui domine le bassin d’Alberville à 1130 m d’altitude.
Nous nous élevons par un chemin soutenu en croisant les hameaux de Farette, Betex, Le Chataignier…, dominant la vallée de laTarentaise tout le long. Nous voici parvenu au Fort du Mont . C’est un fort Séré de Rivière, qui a été construit par les Français entre 1877 et 1881 (après le rattachement de la Savoie à la France en 1860) pour prévenir une éventuelle invasion italienne. Mais il n’a jamais connu de combat, étant obsolète car pas adapté aux évolutions de l’artillerie. Il a été occupé par l’armée française jusqu’ la fin de la 2e guerre mondiale.
Les anciens casernements sont maintenant utilisés pour l’affinage du Beaufort.
Alléchés par la perspective de voir ces belles meules appétissantes, nous envahissons la cour intérieure du Fort. Malheureusement, nous sommes refoulés de façon véhémente par une femme, qui nous informe qu’il est interdit de pénétrer ! Quel dommage !
Un pique nique au soleil, suivi d’une petite sieste est le bienvenu.
La descente s’effectue du côté de la vallée d’Ugine. Après avoir dominé la vallée de la Tarentaise, nous avons une magnifique vue sur les vallées du Beaufortain, de l’Arly, la Combe de Savoie, et l’enfilade des massifs des Bauges et des Aravis. Nous sommes bien à la confluence (d’où le nom de Conflans) de toutes ces vallées.
La randonnée s’achève par la visite de la cité médiévale de Conflans. Idéalement située sur un éperon rocheux, au-dessus des rivières et de leurs crues. De par sa position stratégique, Conflans était convoitée économiquement et politiquement.
Sur l’autre rive de l’Arly, les chevaliers de St Jean de Jérusalem créent à la fin du XIIe siècle un établissement hospitalier, qui donna son nom au Bourg de l’hôpital, futur centre ville d’Albertville.
Après la maitrise des crues par l’endiguement des rivières au XVIIIe siècle, le roi de Piémont Sardaigne, Charles Albert, réunit en 1836 les Bourgs de Conflans et l’Hôpital, sous le nom d’Albertville.
Après 1860, dorénavant Française, Albertville, devenue sous-préfecture , connait un fort développement : tanneries, papeterie, arrivée du chemin de fer en 1879, installation des chasseurs alpins (jusqu’à ¼ de la population).
L’essor des sports d’hiver dans la 2ème moitié du XXe siècle attire le public. Les JO de 1992 permettent la construction (entres autres) d’infrastructures routières (TGV , autoroutes..) qui désenclavent la vallée de la Tarentaise.
Nous traversons la cité, très peu animée en cette saison, de la Porte Tarine à la Porte de Savoie
Ce fut une journée bien remplie. Nous avons parcouru 13 km pour un dénivelé de 800 m et avons bénéficié d’une belle page d’histoire locale.
Isabelle P.
1 commentaire
ZIOLKOWSKI Anne-Marie · 12 novembre 2022 à 15h50
Belle page d’histoire ! Merci pour le rappel.