C’est 14 joyeux randonneurs qui se retrouvent à une heure tout à fait décente pour une rando de moyenne altitude pour ne pas se retrouver dans la neige qui a désormais fait une première apparition mais pas de manière pérenne pour envisager une sortie raquette. Nous voici donc téléportés par le miracle du moteur thermique à la salle des fêtes de Montgilbert plutôt difficile d’accès!!
Le démarrage se fait dans une ambiance fraiche, en témoignent les nombreuses et profondes flaques d’eau gelées, et le soleil nous accompagne dans cette partie sur large piste peu pentue. Puis c’est la rencontre inattendue avec trois attelages de chiens de traineau aussi éclectiques qu’improbables, l’un tractant un quad moteur coupé, les deux autres des charriots genre Ben Hur revisités avec frein à disques et le plein de touristes !!!
Nous attaquons la pente dans une forêt de feuillus d’abord puis de résineux mais le ciel se charge malgré les belles promesses de météo France, les photos seront simplement moins flatteuses. La crête est proche et avec elle une série de batteries érigées fin du 19ème début du 20ème, éléments constitutifs du dispositif de défense de la Combe de Savoie. C’est à la batterie Lucy que nous décidons de nous poser pour le pic-nic. Gâteaux et chocolats circulent pour le plaisir des palais.
Nous cheminons ensuite jusqu’au fort de Montgilbert, théâtre de parties de paint-ball comme en témoignent, bombes et cartouches abandonnées sur le site bien dégradé par ailleurs par les visiteurs indélicats.
La descente est particulièrement glissante et nous sommes plusieurs à poser délicatement notre auguste séant à notre corps défendant sans conséquences autre qu’un pantalon sali. Nous voilà de retour à nos véhicules et après quelques minutes, c’est la stupeur, le bouclier avant de la voiture de Michel est enfoncé sur tout son côté gauche et pourtant il n’y aucune trace de véhicule sur le sol qui n’est pas goudronné. Seul indice, un morceau de papier avec un 06 XX XX donc incomplet, difficile de retrouver l’auteur.e. Mais c’est sans compter sur la sagacité de la Capitaine Anne-Marie de la SRPJ de Tencin qui avec la complicité d’Internet recherche tous les mushers de Savoie et avec les chiffres du 06 inscrits sur le papier reconstitue le puzzle et permet ainsi à Michel de retrouver le tiers responsable pour son assurance.
Anne-Marie chapeau bas, on t’appelle sur la prochaine scène de crime. Michel merci pour cette sortie mémorable à plus d’un titre, bilan, un bouclier, 880m D+ et 15km.
Alain M.
Epilogue: le musher raconte à Michel le dérapage du charriot sur l’aire de la salle des fêtes sous la traction de 12 chiens chauffés à blanc, le courtier en assurance reconnait quand à lui que c’est le premier constat de sa vie d’assureur avec un partie adverse mue par un 48 pattes haletant.
0 commentaire