alias « Finale de Coupe du Monde »
Ils sont neuf ce matin à se réunir sous la houlette de Michel pour une randonnée au départ du lieudit le Habert sur la commune de La Ruchère. Anne-Marie, Claudine, Françoise, Isabelle, Marie-José, Roseline, Dany, Estéban et Yves.
La journée sera avec crampons ou ne sera pas. Pas assez de neige pour les raquettes hélas mais un parterre glissant et douloureux dans le cas d’une chute. Nous croisons deux jeunes gens un peu ronchons avec leurs skis de randonnées inutiles sur le dos.
Assez rapidement nous nous élevons sous les frondaisons givrées qui laissent entrevoir des sommets austères que nous ne gravirons plus sauf Estéban bien sûr qui nous remémore obligeamment notre différence d’âge.
Arrivés à l’Oratoire de Teste de Lavines notre guide nous renseigne sur son origine.
Il y a fort longtemps une petite fille égarée dans la forêt retrouva le chemin de son foyer grâce à la main directrice et protectrice de la Vierge.
Foyer où angoisseraient aujourd’hui des parents plus soucieux de savoir si la main de Dieu allait guider notre équipe nationale au lieu d’aller chercher une gamine fugueuse.
Au lieudit Le Tracol virage à droite vers le Col de Liénard. Arrivés à ce Col courte échappée sur un promontoire pour un vaste tour d’horizon. Petit Som, grand Som, Chamechaude, Charmant Som et j’en oublie tout le monde est là plus ou moins équipé d’une croix en leur point culminant. Elles veillent sur le Monastère de La Grande Chartreuse que nous ne verrons pas de la journée caché au fond de sa vallée hors du temps.
Mais nous sommes un peu en avance sur le planning et Michel propose de nous rendre au Habert de Billon pour déjeuner.
Rapide descente et nous nous retrouvons confortablement installés à l’abri de son pignon ensoleillé auprès de son abreuvoir dégoulinant d’eau glacée et limpide.
Chez Randoazimut les confiseurs ne faisant heureusement pas la trêve le chocolat et autres sucreries jaillirent à profusion des sacs.
Le chemin du retour commence par une montée, perspective généralement mal vue par le randonneur. Le sentier dit de « la prairie de la Folie » pour atteindre le Col de La Ruchère fut agrémenté de rencontres diverses et variées nous rappelant que nous étions en période de vacances. Personnages avec longue cape, chapeau style « Marc Veyrat », enfants rieurs, adolescents boudeurs. Au Col un vent chaud ne nous incite pas à l’optimisme « Y’aura-t-il de la neige à Noël ».
Nous entamons la descente. Retour rapide au point de jonction « Le Tracol » où nous retrouvons la trace du matin.
On se sépare avec les bonnes paroles d’usage en cette période de fêtes de fin d’année.
La voiture aura vite une ambiance festive avec moult échanges de recettes pour déveiner un foie gras entre autres.
La cocotte-minute, pardon la voiture, arrive à bon port au Touvet. Il est 16 heures. Nulle circulation, rues vides, dignes des ruptures du jeûne. Le grand silence d’avant les catastrophes ou pas. L’avenir nous le dira.
Yves B.
0 commentaire