Rando douce…Il y a de quoi contester (590 m et 11 kms nous confirme Colette) pas sur les données , mais surtout sur la difficulté dite douce de la grimpette.
C’est avec maestria que Marie-Thérèse a mené sa troupe de 17 randonneurs, avec supervision des deux Mich’ dont le vocabulaire manque de poésie . Style: tire ton azimut, aligne ton nord, rentre la bulle dans la maison, oriente ta carte au nord, etc , etc mais surtout ne perd pas la boule et suit ta route MThé !
Au départ de Bourdeau près de la mairie, nous avons déjà une belle vue sur le lac dont la surface frisotte sous l’effet du vent. Le soleil est bien présent mais seulement 2°c. Rapidement, la partie goudronnée laisse la place à une montée abrupte et caillouteuse sur le flanc de la montagne du Chat en direction de l’Abbaye de Hautecombe.
Une succession de montagnes russes dans les moraines au-dessus du lac que nous longeons, nous offre une carte postale à 180 °sur la rive droite du lac du Bourget.
Pas facile ce sentier, nous sommes tellement concentrés sur les caillasses et racines à enjamber que la tête de la troupe n’a pas vu le tas de cailloux démoli marquant la bifurcation pour monter à la Première chapelle des neiges sur le piton. Je suppose que le couinement du GPS de Michel a signalé qu’il était temps de bifurquer dans le sentier à cabris.
Bon sang ! j’ai le nez à 50cm du sol, pente à plus de 25%, cela devient sérieux…Heureusement l’autre Mich’ (serre-file) encourage, soutient, pousse les retardataires…Merci à toi !
Au bout de la montée, après avoir zigzagué dans les rochers, enjambé les troncs d’arbres, soufflé comme un bœuf, enfin une clairière salvatrice pour rassembler la troupe, boire un coup et grignoter quelques graines pour subsister jusqu’à la prochaine étape.
Remis de notre effort, nous poursuivons jusqu’au promontoire de la Chapelle visée depuis le parking de Bourdeau. A l’arrivée, le charme opère. Le paysage est tout en pastel et apaisant. Lamartine est évoqué, mais je ne pense pas qu’il soit monté par notre sentier caillouteux. Il a dû se contenter de sa grotte…
C’est au soleil, à l’abri du vent et face au massif de la dent du Chat que nous apprécions nos soupes salées ou pas ainsi que la distribution de chocolat.
Petits exercices d’orientation et d’azimut pour notre meneuse et reprise de notre parcours de retour bien plus paisible, après avoir testé notre agilité à enjamber des passerelles à vaches.
Nous remarquerons que notre président reste encore leste, même s’il a du mal à lacer ses chaussures. Retour en forêt de hêtres et buis en passant par le promontoire de la Biche offrant la vue sur les lacs de St jean le Chevelu et la sortie du tunnel.
Petit interlude cartographie : courage MThé , avec les Mich’ sur ton dos tu ne perdras point ton azimut et déjoueras leurs pièges !
Le chemin du retour se poursuit avec une alternance de traversées de route pour laquelle des précautions s’imposent. Nos voitures nous attendent sur le parking (Alain s’en est assuré) Magie de la technologie …
Le soleil s’est caché et la température est en baisse. Au bord du lac, moins mélancolique que Lamartine nous terminerons notre journée devant des breuvages prometteurs mais ô combien prohibitifs ! Un petit extrait du « Vallon »de Lamartine rien que pour les retraités.
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Aline P.
1 commentaire
claudine M. · 3 mars 2023 à 18h32
Bravo Aline ! Superbe compte rendu : plein d’humour , de détails cocasses et de poésie !