Enfin une journée prévue sans orage : le refuge de la Perrière dans la Grande Montagne d’Arvillard me semble toute indiquée. (moins de 500 m et 8 kms) Au départ de Val Pelouse et en passant sur la crête jusqu’au col de la Perrière (1979m) puis le refuge du même nom et retour par le flanc de la montagne.
La route pour rejoindre la station reste praticable malgré deux à trois points défoncés. Point de soleil à l’horizon et le brouillard est de plus en plus épais. On se met à espérer que peut-être la crête sera dégagée. Il fait frais, 9°C, les gants et les bonnets sont de sortie, même en juillet à 1500 m . La montée un peu raide réchauffe, mais à 5 m c’est un voile opaque. Quant à la vue, sur les versants c’est la déception la plus complète. Etant la seule à connaître cette rando, je m’efforce de décrire le paysage : fond de vallée du Gargoton à gauche et fond de vallée encaissée du Bens et forêt de St Hugon à droite…
Si la vue au loin est réduite, les quelques mètres sur le flanc gauche révèlent une profusion de rhododendrons en fleur: tableau impressionniste voilé. Sur notre trajet de crête, la flore est abondante ( Pied de chat mâle et femelle), arnica joubarbe, busserole ou raisin des ours en fleurs et bien d’autres. Au plus haut point à 2042 m, nous sommes sensées voir le Mt Blanc, les Grands Moulins pourtant au dessus de nous. Hélas, rien de tout cela, le fog bien épais est toujours présent. Au col de la Perrière, nous descendrons rapidement 200 m vers le refuge.
A noter que, dans cette purée de pois, le balisage récent est rassurant pour mes collègues. Enfin, à 30 m dans la brume on devine le toit métallique du refuge.
Il y a une dizaine d’années l’équipe de Rando Azimuts avait organisé une nocturne d’été avec beau temps à la clé, couchage très rustique pour la nuit et randonnée vers les sources de Gargoton le lendemain (nous étions trois )…
Depuis l’aménagement le refuge est top : 18 couchages avec matelas et couvertures. Bravo à l’association « Tous à Poêle « pour leur travail. Nous prenons notre repas à l’intérieur pour échapper à l’humidité extérieure .
L’immense table sera partagée par un couple de Belges et son randonneur de 13 mois, un autre couple peu bavard et négligeant ( ne s’est pas donné la peine de nettoyer les miettes de pain !…)
Panorama toujours impossible à voir, aussi nous reprenons notre périple sur ce versant de montagne. Enfin le brouillard s’estompe et nous devinons enfin le fond de la vallée du Bens. Le flanc de la montagne très humide, verdoyant, arboré, fleuri offre un tableau à figer dans la mémoire. Récompense ultime , dans une zone humide du sentier, découverte d’ un groupe de Grassettes (plante carnivore).
Le sentier nous ramène au dessus du parking et le soleil enfin présent réchauffe les frileuses. Nous terminons la journée sur la place d’Allevard . Merci à Roselyne qui nous offre le pot de l’amitié .
Nous tenterons notre chance en automne au moment des myrtilles !…
Aline P.
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