L’automne est décidément là et les applis météo rivalisent de prévisions changeantes, contradictoires laissant peu de place à l’optimisme. Notre animateur du jour décida donc de troquer le Mont Bellacha en Lauzière contre une valeur sûre, locale, départ du Sappey en Chartreuse, pas trop haut pour éviter le brouillard, les crêtes Nord du St Eynard effectué en Avril à 5 seulement, et avec la promesse (Sic) d’éclaircies dès 13 h, parfait.
12 au départ du Touvet après une grasse matinée- RDV 9h- et nous rejoignons nos trois amis directement au parking de ski de fond. Nous sommes habillés comme en hiver, le temps est nuageux avec un plafond à 1500m et une légère bise comme annoncé. Alain nous demande de prendre les crampons probablement indispensables pour la descente.
On attaque rapidement la montée du GR9 en direction du fort sur les pistes de ski et la pente plutôt raide réchauffe les corps et active les cardios. Tout le monde est en forme et l’humeur badine, les conversations vont bon train. A proximité de la crête, on prend vers les Emeindras non fléchés, par le sentier des crêtes pour une balade plutôt ludique, façon montagnes russes, dans les bois avec passage d’obstacles, tantôt sous les troncs placés en travers, tantôt à califourchon pour sauter l’obstacle, parfois en bordure de falaise où certains ne s’attarderont pas, ou dans des lapiaz ou faille comme au pas de la Branche. La vue pourrait être magnifique sur Belledonne mais la couverture de nuages reste obstinément plaquée autour de 1500m et nous devrons nous contenter de la Vallée du Grésivaudan. Soudain le GPS bippe l’éloignement de la trace de plus de 70m… Il est vrai que la crête s’est éloignée insidieusement ou peut-être l’animateur du jour s’est-il laissé distraire par les conversations alentour et relâché sa vigilance. Court conciliabule, rebrousser chemin pour retrouver la crête et l’absence de vue ambiante sans amélioration prévisible, marcassinage pour retrouver la crête, un peu hasardeux avec les lapiaz alentour, ou retrouver une piste en contrebas qui nous ramène à niveau aux Emeindras du Dessus ou nous pourrons déclarer les agapes ouvertes et mettre les tonneaux en perce. C’est bien sûr la troisième option, fort opportune au demeurant, qui es choisie et après un cheminement plutôt boueux et bouseux par endroit que nous atteignons la bergerie dans le brouillard et portons notre dévolu sur le bâtiment aux bovins, ovins et autres caprins. Monique qui fête sa retraite nous sert une gouleyante sangria, accompagnée de saucisson et noix de cajou. Merci Monique, félicitations pour une belle carrière et un engagement très fort. A Azimuts nous te souhaitons une longue et belle retraite. L’endroit, diront certaines, n’est pas très glamour mais on est à l’abri de la bise et les collations sont avalées plutôt rapidement sans que personne ne revendique une sieste. Vous avez dit bizarre.
Montée au Habert de Chamechaude toujours aussi raide ou d’aucuns bien informés se sont munis de sacs plastique pour une récolte quasi exceptionnelle de Trompettes de la Mort entourés de coulemelles, sanguins et champignons de souche ces trois derniers n’étant pas prélevés. Esteban en tête pendant toute la montée semble bien maitriser sa respiration et le dosage de son effort. C’est lui qui guidera le groupe tout au long de la descente en y prenant un plaisir évident ce qui fait germer l’idée qu’Esteban pourrait organiser une sortie Azimuts dans un avenir proche… Idée à creuser.
De retour au Sappey on s’achemine promptement au bar, sans passer par la case véhicule, pour le pot de l’amitié où Gérard G. nous fait la surprise de nous inviter pour fêter son anniversaire aujourd’hui 3/10 et fête. Joyeux anniversaire et merci du fond du cœur pour cette généreuse attention.
900m D+ et 14km, pas vu les éclaircies annoncées mais aéré les sacs à crampons, musclé les guibolle et les langues.
Alain M.
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