C’est 8 intrépides Azimutiens qui répondent à l’appel d’Alain pour une sortie décalée loin des normes, où l’on se rit de la météo, de la distance et du dénivelé pour de l’immersif dans l’exploration très partielle d’une tanne du Mont Margériaz dans notre Massif des Bauges favori.

Nous retrouvons notre sympathique guide au parking d’Aillon-Margériaz 1400 devant le commerce de location de ski. Après répartition des sacs de matériel entre les hommes du groupe, nous partons sans bâtons ni crampons pour rallier l’entrée de la grotte. Après moins d’une demi-heure nous arrivons au dessus de la tanne protégée par une barrière métallique dotée d’une porte bien verrouillée.

Olivier nous donne les consignes, nous montre le réglage du harnais et du casque ainsi que le maniement de la frontale, essentielle pour l’exploration souterraine à venir.

S’ensuit un cérémonial bien rôdé où Olivier installe toutes les cordes nécessaires pour assurer une sécurité à 100% qui n’existe dans aucun autre sport. Il nous indique que les cordes résistent à 2,2T avant rupture ce qui laisse de la marge.

Toute cette installation faite, et les explorateurs prêts pour l’aventure, Jean-Luc est le premier à enjamber la barrière d’accès au rappel de 10m, dont la clé n’est pas dans sa cache… Jean-Luc, de loin le plus expérimenté du groupe, au moins de l’ancienne école, acétylène et tutti quanti, ne fait qu’une bouchée du passage au dessus du vide, de l’installation du descendeur et de la descente au fond avec un atterrissage en douceur sur le maigre névé qui subsiste jusqu’au début du printemps.

Gérard, grand montagnard devant l’éternel se montre royal dans sa maitrise du contrôle de la corde qui nourrit le descendeur.

C’est le tour de Ghislaine qui est manifestement tendue et nous explique comment décoder les différentes réactions physiques qu’elle est susceptible de développer en fonction de son ressenti profond. Elle entreprend avec un grand courage le franchissement, refuse de s’abandonner totalement dans les bras pourtant accueillant d’Olivier et après moults hésitations ponctués de petits cris façon marmotte, finit par se laisser complètement aller dans son harnais pour se déhaler jusqu’au fond dans une parfaite maestria. Ghislaine, tu nous as tous impressionné par ton courage dans cet exercice, bravo.

Anne s’élance ensuite avec une petite expérience relativement ancienne mais bienvenue.

Descente Anne : https://youtube.com/shorts/9Y5lSOr029Y

Esteban arrive ensuite, très à l’aise pour une descente fluide de A à Z. Il avouera à Aude que le départ « faisait un peu peur » mais que la descente était cool.

Esteban https://youtube.com/shorts/Nqoshc03qJw?feature=share

Les 3 suivants, Claudine, Alain et Elisabeth arrivent sans encombre à leur tour, et nous assistons à la descente express de notre guide tout en fluidité.

Claudine https://youtube.com/shorts/Fc_RB3xRkg0

Alain
Elisabeth

Olivier notre guide spéléo https://youtu.be/umYL4OEDS2s

Une toise ancienne nous indique la hauteur que la glace pouvait atteindre aux siècles anciens, sachant que depuis plusieurs années on n’en trouve plus du tout l’été. Aujourd’hui certains passages sont bien gelés et il faudra prendre d’infinies précautions pour ne pas chuter,.

Par quelques étroitures où il faut passer de profil et accroupi pour ne pas se coincer la tête ou le torse nous parvenons à une salle remplie de champignons de glace, creux, de type stalagmite, formés par la chute de gouttes d’eau du plafond. On trouve ces champignons sur le sol mais aussi sur les parois où l’imagination va bon train pour reconnaitre éléphants et autres animaux.

Olivier nous demande alors de nous assoir puis d’éteindre toutes les lampes pour écouter la grotte et les nombreux ruissellements qu’on peut y entendre. Après cette courte méditation, nous repartons vers la sortie et après quelques échelles montantes et descendantes, entrecoupées d’étroitures et de passages glacés nous retrouvons l’air libre en franchissant « la porte cochère » et retrouvons les sacs laissés à l’extérieur à 100m de la sortie beaucoup plus près que ce que j’aurais imaginé!!

Retour au parking, restitution du matériel, plusieurs reviendront je crois, et en tous cas l’unanimité s’est faite sur le plaisir pris dans cette expérience plus ou moins stressante pour chacun avec un guide remarquable de gentillesse, pédagogie et professionnalisme.

Court pique-nique au foyer de fond en terrasse et à table avec le soleil en prime, merci à tous pour votre participation et bonne humeur.

L’instigateur Alain.

Catégories : BaladesRando

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