Si vous sortez de Lyon par l’autoroute A43, roulant vers l’est en direction de Grenoble ou de Chambéry très vite vous verrez des sommets de montagnes au loin, et en premier vous verrez la face ouest de la « Grande Sure ».
Le site Wikipédia (consulté une fois de plus) m’indique que le nom ‘Sure’ aurait une origine très ancienne signifiant « montagne, monceau, tas ».
Ce sommet culminant à 1920 m d’altitude est la paroi terminale, à l’extrémité sud ouest du massif de la Chartreuse. Ce massif de moyenne montagne né de roches calcaires dont la formation a débuté il y a 135 millions d’années, au début de la période du Crétacé indiquent les spécialistes. Ce massif s’étale sur deux départements. .Sa partie la plus petite dite Chartreuse Nord impose la face verticale du mont Granier à la ville de Chambéry, c’est la Savoie. La plus grande partie dite Chartreuse Sud s’achève sur la rive droite de la rivière Isère traversant la ville de Grenoble, et les villages de sa banlieue. Elle donne son nom au département. Cette rivière naissante à Val d’Isère dans le glacier sous la Grande aiguille Rousse (ancien glacier de la Galise) à la frontière italienne. Elle emmène dans son lit l’Arly, l’Arc, le Drac, Elle arrose Bourg Saint Maurice, Moutiers, Albertville, Montmélian, passe non loin du Touvet, traverse Grenoble et poursuit sa course jusqu’à Tournon au nord de Valence dans la Drôme où elle se donne au Rhône après un voyage de 286 km.
Le décor étant planté, les deux voitures garées sur le parking au col de La Charmette à 1261 m d’altitude, nous sommes onze dont Michel C. notre guide du jour. Dés le départ la montée est raide, elle le sera quasiment jusqu’au sommet à 1920 m. Seule l’arrivée au col de la Grande Vache à 1712 m nous offre une petite descente jusqu’au col de la Sure à 1675 m d’altitude, ce qui nous permet de souffler un peu, avant d’attaquer la dernière grimpette jusqu’à la croix du sommet ……….. qui en fait ne sera pas la dernière grimpette du jour !
Au sommet il y a déjà un groupe faisant des photos. La Grande Sure est un bel objectif qui mérite l’effort d’y grimper, et nombreux sont les randonneurs de tous âges attirés par ce lieu.
Nous prenons quelques photos, puis suivant notre guide, commençons la descente dans l’arête sud. Dans une combe confortable ressemblant à une arène, nous faisons halte pour le casse-croûte. Il est midi. Nous nous asseyons parmi les fleurs. Quasiment depuis le début de notre montée il y a des fleurs partout, de la gentiane printanière puis des gentianes coriaces bleues, des globulaires bleues pâle par milliers, des narcisses blanches, du bois joli rose au parfum délicat, des pensées, des fleurs jaunes. Nous baignons depuis le matin parmi les fleurs. De quoi faire ‘chauffer au rouge’ l’appareil photo de notre camarade Anne-Marie, elle a tant à mettre dans son boîtier……et inquiéter fréquemment notre meneur par les disparitions fréquentes de cette photographe passionnée, disparue tantôt derrière un arbre ou accroupie dans l’herbe ou derrière un rocher pour …….photographier !
Nous avons vu des milliers de fleurs, mais pas de mouflons, pas de bouquetins, pas de marmottes, peut-être est-ce dû à la grande fréquentation du secteur par les bipèdes humains ? Le casse-croûte achevé, les gâteries généreuses distribuées et le café but nous reprenons la descente de l’arête sud. Elle est très raide, entre 40 et 50°, chaque pas demande beaucoup d’attentions. La descente achevée nous montons jusqu’au chalet des Hurtières à 1555 m d’altitude, puis du chalet nous remontons à travers l’alpage et quelques zones un peu humides jusqu’au goulet des Hurtières ce passage permettant de franchir la barre rocheuse vers 1710 m d’altitude. Arrivés sur cet autre versant nous retrouvons nos trois amies comme prévu, emmenées par Marie-Thé en rando un peu plus douce que la nôtre mais néanmoins une rando tonique ? Et c’est Marie-Thé que nous suivrons pour le retour à travers une dense forêt sur un petit sentier mouvementé sans aucunes indication de repérage.
Selon notre guide Michel nous avons parcouru 13 km, et 950 m de dénivelé positif, mais selon l’avis d’ Anne-Marie nous avons parcouru 14 km et monté 920 m de dénivelé positif. Mais quelles que soient les quantités finales totalisées, ce fut une magnifique journée. La Grande Sure en ce jour de printemps est un beau voyage, un bain de nature délicieux, une vraie gourmandise !
Merci à nos meneurs.
Dany
3 commentaire
admin8598 · 3 juin 2025 à 17h50
Hé bé, Dany, pour quelqu’un qui devait la faire court ! En tous cas, merci d’avoir accepté d’en faire le compte rendu, les volontaires ne se bousculent pas !
A.Marie · 5 juin 2025 à 8h17
Pour avoir à remonter, ainsi, droit dans la pente, oui, Maïté, j’ai maudit l’idée de vous retrouver !
freckmann marie-claire · 9 juin 2025 à 16h18
Merci Dany pour ttes ces explications et de ns avoir , enfin pour moi , fait connaître ce sommet de la Chartreuse