1er jour : Départ 6h25
Nous sommes 20 personnes, réparties dans 4 voitures, à partir très tôt pour éviter les bouchons et les fortes chaleurs. La petite route étroite qui mène à notre gîte permet de découvrir le magnifique cirque d’ ARCHIANE dans toute sa largeur.
C’est par un petit déjeuner convivial autour du lavoir que nous commençons le séjour . Et attention que la délicieuse brioche de Gérard Q. ne tombe pas à l’eau !
1ére randonnée : Les Sucettes de Bornes:
Récit 1er groupe:
C’est prés du hameau de Glandage à 5 km du village de Borne, sous un ciel sans nuages mais par une température élevée que nous nous préparons. Certains ont oublié de petits éléments assez essentiels en randonnée : les chaussettes !! Nous nous répartissons en 2 groupes . Le premier se faufile dans les sous-bois qui sont nos amis par ces fortes chaleurs et nous ne tardons pas à distinguer les fameuses Sucettes de Bornes, ce sont des formations géologiques particulières que l’on ne peut pas déguster … ! Après une sédimentation de 135 millions d’années où les couches dures et tendres se sont accumulées, les Alpes se sont soulevées et les couches se sont fracturées et plissées. Certaines parties se sont redressées puis l’érosion à laisser d’étroites barres de calcaire durs.
Nous arrivons ensuite au Gîte d’alpage La tour de Borne à 1338m. Gérard G. ayant un problème de santé rallie le 2ème groupe. Nous continuons jusqu’au col de Jiboui (1600m) dont la prairie est parsemée du majestueux Lis Martagon ! Nous affrontons ensuite un vent froid à décorner les bœufs sur la crête de Jiboui ! Notre regard se porte au loin sur le massif du Dévoluy. L’Obiou et le Grand Ferrand dépassent les autres sommets. Le Jocou se trouve dans le prolongement de la crête. A nos pieds, à pic, la vallée du Triéve.
Nous nous abritons du vent froid en dessous de la crête et nous nous restaurons. Après une bonne sieste nous repartons et rejoignons avec joie nos amis du 2-ème groupe. Ils nous accueillent avec des jets de pommes de pins !!
Nous avons fait, pour le 1er groupe, 850m de dénivelé et 10 km.
Nous nous désaltérons dans le joli village de Chatillon en Diois.
Claudine M.
Récit 2ème groupe:
Pour ce séjour dans le Diois , deux groupes sont établis sur un trajet identique mais objectifs différents. Groupe des jambes alertes , rapides , nez au vent, regard vers « là haut »…et groupe des lents , souffle court, curieux , bavard certes mais observateur….
Cela dit ce fut une excellente stratégie de la part de nos deux Mich’.
Après un départ rondement orchestré et déposé nos affaires au refuge d’Archiane , nous nous rendons sur le départ des Sucettes de Borne (curiosités géologiques de plus de 65 millions d’années ). leur verticalité offre un site de grimpe fabuleux.
Le départ se fait après la traversée du ruisseau du Puscle par un sentier montant en sous bois bien frais et agréable . C’était l’objectif car journée très chaude. Après un premier gué, une piste praticable en voiture nous guide sous les aiguilles ou demoiselles coiffées…les fameuses Sucettes de calcaire. Nous prenons le temps de délirer sur les formes étonnantes et impressionnantes de ces plaques qui invitent les grimpeurs en baudriers à se défouler.
La direction du refuge La Tour est prise après un autre gué et le pierrier . La montée progressive est encore en sous bois et nous avons la chance d’être dépassés par quatre magnifiques chevaux et leur cavalières. Au loin les patous se manifestent , à l’ approche du refuge et des troupeaux . Sous l’ombre d’un pin nous récupérons un Gégé pas en forme du tout…
Le refuge est occupé par un jeune couple .une petite causette s’impose car nous avons du temps !
Un rapace attaché avec sa coiffe sur le billot nous intrigue !
Il s’agit de la buse de Harris (mexicaine) colorée , haute sur pattes, dressée pour de l’effarouchage.
Sur les conseils du berger nous dépassons les barrières des enclos à brebis car les aboiements intempestifs nous incitent à poursuivre notre chemin vers un havre de verdure sous les pins .
Jamais nous n’avions savouré aussi longtemps le plaisir de « glander » dans les Glandasses.
De notre emplacement nous voyons la crête de Jiboui , mais point signe du groupe . La jonction se fera en début d’après midi , et nous terminerons la descente ensemble à toute allure bien sûr.
Objectif : hydratation interne et externe !!
Superbe balade pour tous !
Aline P
2-éme jour : 1-er groupe, La GRESIERE par le col du PINET
Après un bon repas arrosé d’un apéritif offert par le patron et une nuit agitée pour certains, nous démarrons du hameau « Les Gallands ». Nous sommes dix personnes encadrées par Mich M. à l’avant et Mich .C à l’arrière.
Nous attaquons les raidillons et d’après Michel C. on monte toujours le dernier !! Les corps chauffent … la sueur s’ évapore …. les crânes fument ….
Il seront trois : le col de Mians, le col du Fays et l’approche du sommet avec quelques difficultés rocheuses ! A 1493m, nous admirons tout le haut Diois, la vue est brumeuse sur les 3 Becs, La Glandasse, Le Jocou, Toussiére, La Servelle etc…
Après cette petite pause avec beaucoup de vent ,nous redescendons côté Nord car la route est longue. La descente est raide, parsemée de cailloux blancs paraissant taillés par l’homme, nous nous posons dans une petite clairière pour apprécier notre pique-nique. Nous poursuivons par un chemin à flanc de montagne, au-dessus du vide.
C’est au bas d’un pilier aux roches colorées qu’apparaît le tunnel annoncé. Celui-ci fut creusé par des personnes chargées du reboisement du versant Nord de la montagne. Le passage est très pittoresque et sécurisé après le tunnel par un filin fixé dans la roche.
Très belle randonnée de 15 km et de 900m dénivelé. Regroupement devant le gîte pour le pot habituel.
Claudine M.
Le Cirque d’Archiane ( rando douce du 2 ème jour )
C’est un cirque naturel de falaises calcaires , grises et ocre sur la réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors dans la Drôme sud.
Le plus haut sommet est la Tête de Jardin qui culmine à 1820 m , encadré de la Grande Pigne , du Rancou et Glandasse. Les falaises abritent Gypaêtes barbus et vautours fauves.
Cette rando de peu de kms et de dénivelé , est bien adaptée à notre groupe. Elle se fait à partir du gîte d’Archiane . Du coup nous partons un peu plus tard , à notre rythme en suivant la piste bien marquée puis nous attaquons la montée dans les dalles et les caillasses et déjà le soleil se fait sentir …
Nous montons jusqu’au Belvédère : beau point de vue sur les falaises imposantes avec une table d’orientation . Arrêt rafraîchissement et papotage car nous avons le temps. Le cheminement devient plus facile et suis la courbe de niveau pour atteindre le fond du cirque. La végétation est presque méditerranéenne mais surtout de moyenne montagne: chêne et pins mugo et cembro , quelques genêts , orchidées et lys martagon passées. Seule la Catananche ou Cupidone bleue tirait son épingle du jeu…
Le sous bois et le sentier moelleux d’épines nous conduit sans difficulté au pied de la falaise dans l’éboulis .
Quand aux vautours , ce n’est pas la grande foule . Trois seulement volent sur la crête! Une table d’orientation astucieuse nous indique les nids dans la paroi.
Il est l’heure du casse-croûte: sièges dans les rochers sous les petits érables champêtres , léger courant d’air pour ventiler, tout semble parfait si ce n’est de petites chenilles qui tombent sur nous. Oups ! C’est Christian qui en fait les frais. Cloques et démangeaisons affolent notre homme ! A deux infirmières , tout rentre dans l’ordre…
Le chemin du retour ,par une sente rocailleuse puis un sentier plus large , nous ramène à notre refuge. Nous ne manquons pas de faire un arrêt glaces et boissons offert par Christian . Le ciel est menaçant …Vite à la douche salvatrice pour les 8 du groupe. Comme il est encore tôt ,en attendant le reste des randonneurs ,nous entamons une partie de tarot à cinq.
Retrouvailles avec le groupe et petit rafraîchissement convivial pour raconter notre journée séparée.
Aline P
3-ème jour : Col du Menil et Abbaye de Valcroissant:
Le programme a été modifié à cause de la pluie ! Elle a rafraîchi l’atmosphère et nos corps ! Merci !
C’est après une légère montée que la troupe au complet découvre, au creux de la montagne, l’abbaye de Valcroissant, isolée de toutes habitations.
Nous atteignons le col du Menil et nous nous installons tous pour le casse-croute, l’abbaye à nos pieds, environ 500m en dessous. Nous pouvons observer deux montagnes qui forment un verrou rocheux et au loin les 3 Becs…etc.
Après notre sieste, les nuages s’amoncellent et bientôt la pluie nous rattrape, nous sortons les protège-sacs ou les capes de pluie ainsi une ribambelle aux couleurs jaune, rouge, bleue se déploie.
Nous passons au plus prés de l’abbaye. Sa construction s’échelonne entre le XIIe et le XIIIe siècle. Son architecture relève de l’art roman et du début de l’art gothique. A cause de ressources financières insuffisantes à partir de 1568, elle aura seulement la fonction de ferme. Cette transformation assurera sa sauvegarde. Aujourd’hui une partie est aménagée en gîte.
Nous avons parcouru 9 km et monté 450m de dénivelé. Nous finissons cette journée par un pot sur la place de Die, une visite de l’église très sobre et un petit tour dans la ville arrosée par une averse !
Claudine M.
4-ème jour Le Pic de Luc
Départ du village : Luc en Diois
Le soleil est de la partie ! Nous sommes tous réunis mais allons nous séparer plus haut . Le dénivelé est assez important, un groupe aura une allure plus soutenue que l’autre.
Nous progressons sous une pinède odorante résonnant de la musique des cigales. Les aiguilles de pins tapissent le chemin et le rendent plus doux sous nos pieds. La sente se redresse progressivement et maintenant les cailloux roulent sous les chaussures. Nous rassemblons toutes nos forces pour ne pas faiblir et atteignons le sommet tous groupés. Michel M. nous dit en riant : vous m’épatatez !! vous m’épatez !!
Quelques rochers nous hébergent et nous permettent de contempler le panorama à 360° sur la vallée de la Drôme et du Diois . Nous dominons le site classé du Claps. Nous trouvons un endroit propice au pique-nique et attendons nos amis du 2-ème groupe …
Surprise ! Seulement 20 minutes après nous, ils passent la ligne d’arrivée sous nos applaudissements !
Un petit vin blanc apporté par Françoise réchauffe nos gorges et participe à la convivialité de ce casse-croûte où nous sommes serrés les uns contre les autres par manque d’ombre !
Nous avons fait 550m de dénivelé et 13 km. Nous terminons ce séjour très agréable sur la place de Luc en Diois. Félicitations aux organisateurs et guides ! et un grand merci à Aline et Claudine pour leurs proses respectives qui permet de fixer dans les mémoires collectives les excellents moments passés ensemble. (Note du blogger de service)
Claudine M.
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