Cela fait déjà plus de 6 mois que Françoise & Christian nous ont proposé cet endroit qu’ils apprécient et souhaitent nous faire partager-particulièrement pour la flore et la faune, en cette saison. L’instabilité du temps nous fait craindre le pire pour ces 4 jours mais semble s’arranger au fur et à mesure que nous approchons de la date.
Jour 1 : Le Plateau de Beure
C’est parti pour un séjour de 4 jours à 17 personnes sur les hauts plateaux du Vercors. Christian et Françoise F. l’ont préparé avec soin et enthousiasme. Ils croisent les doigts pour que la pluie ne le gâche pas . Trois vaillants chauffeurs nous amènent au col du Rousset. Nous démarrons la première randonnée sous un ciel nuageux !
Après de nombreuses observations des trésors naturels aux couleurs intenses : les fleurs, nous atteignons les premières falaises aux contours originaux. Sur ce plateau de Beure sont plantés plusieurs tables d’orientation. Si le ciel avait été dégagé, nous aurions eu une vue à 360 degrés . Donc nous imaginons le grand Veymond, les 3 becs , la vallée de Die entre autres.
Tout à coup la troupe se tait au signe de silence mimé par Christian. Trois bouquetins se laissent observer par nos 24 yeux rivés sur leurs déplacements agiles !
Nous nous restaurons près de ce qui ressemble à un château Anglais, brouillard oblige. L’ immensité, le côté sauvage, le vent, les falaises imposantes, le vide, donnent une ambiance particulière à ce haut plateau, je dirais même le sentiment d’être libre… plus qu’ailleurs.
Plus bas des poteaux avec des trous-cibles sont installés pour observer des curiosités. Mais où sont les cibles ? dans la ouate ?
Nous descendons dans la forêt et tournons en rond pour trouver le rêve de Christian et Françoise : un petit chalet perdu dans une prairie. C’est vraiment un minuscule gîte uniquement pour 2 amoureux !!
C’ est sur la place de Vassieux, avec le soleil retrouvé que nous buvons le pot de l’amitié. L’échange est très animé ! Nous aurons parcouru 10km et monté 500m. Nous rejoignons notre très grand gîte : Les Carlines pour la première soirée. Il manque un petit sourire à la gardienne mais les blagues de Christian nous donnent plus que le sourire : le rire.
Claudine M.
Jour 2: Station du Rousset, Cols Naturel, Rousset, Chironne, But de Nève
Je suis levée assez tôt et mon 1er regard est pour le ciel–plutôt rassurant… ce qui me réjouit pleinement.
Nous voici revenus au départ de la station du Col du Rousset, avec pour objectif, le But de Nève, via le mythique Col du Rousset ! Waouh..
Cette fois, c’est à droite de la station que nous nous dirigerons vers le fameux Col du Rousset.
Après être passés au Col Naturel (1367m) traversé un chemin en dévers..constitué de gros cailloux, nous surplombons le Col routier du Rousset (1250m) – point d’accès au Vercors par son tunnel de 770m.
Ses nombreux lacets et les vrombissements des motards qui mettent à l’épreuve leurs terribles engins …mais pas que.. , également des cyclistes qui n’ont que plus de mérite !
Nous emprunterons l’ancienne voie romaine, cheminement en corniche, taillée dans la roche pour arriver sur un balcon spectaculaire. Les falaises abruptes sont un lieu propice aux vautours réintroduits.
Enfin, passage sous un très agréable couvert forestier, puis un sentier qui nous mènera au Col de Chironne (1416m), sentier sur lequel, seule Aline aurait vu 3m2 des très rares tulipes du Vercors, que personne n’a vues ! quel dommage …Comme quoi…rien ne sert de courir…je suis dépitée !
Depuis Chironne, le But de Nève est en vue, il faudra monter encore 250m de dénivelé d’alpage pentu pour l’atteindre…Vue à 360° sur toute la vallée et les routes sinueuses du Col du Rousset.
Le temps se gâte, nous descendons nous mettre à l’abri pour le casse-croûte mais il ne va pas falloir traîner … et reprendre le chemin, plutôt glissant, avant de regagner le point de départ.
Nous ne serons donc pas en retard pour la visite du Musée de la Résistance du Vercors, à Vassieux, R.V. avec guide à 16H avec un parcours de visite immersif, sonore et visuel, très bien expliqué, nous plongeant au cœur de l’histoire de la Résistance dans le Vercors…poignant..
La pluie nous aura rattrapés à la sortie du Musée et nos chauffeurs dévoués, mouilleront la chemise pour nous embarquer sur place !
Retour au gîte, chacun à ses petites occupations avant le repas.
Encore une fois, pluie diluvienne, orage & grêle & ainsi que coupures de courant en cette fin de soirée…A quoi devons- nous nous attendre pour demain ? Suite au prochain épisode…
Anne-Marie Z.
Jour 3 du séjour Vercors (du 21 au 24 mai) de Font d’Urle au Puy de la Gagère 1634 m
Nous démarrons avec journée ensoleillée après une nuit d’enfer, de grêle, d’éclairs et de tonnerre. Bon sang, Zeus était vraiment en colère ! Sur la route, une énorme plaque de grêlons témoigne du déluge…
Quelques infos sur la géologie du plateau karstique de Font d’Urle coincé entre l’anticlinal de st Julien en Quint et celui du Puy de la Gagère. Bouvante , dérivé du mot bovis: boeuf et Font (origine fontaine) et Urle (relié au basque UR signifiant eau) nous étions loin avec nos évocations de » hurlevent «
Le départ se fait du grand parking devant le restaurant et une immense steppe verte ponctuée de lapiaz, de scialets, de creux, de bosses, s’offre à notre regard. Ce sont les pâturages, côté gauche de la Porte d’Urle que nous explorerons : objectif le Puy de la Gagère qui se profile au loin, bien loin …Tout d’abord passage par une glacière sans glace, et l’entrée d’un passage sous les roches qui attise la curiosité de nos randonneurs.
Puis nous suivons la bordure déchiquetée de la falaise avec prudence, et découvrons au fil de notre cheminement des paysages changeants au fond de la vallée de Quint. Au loin le Diois dans la brume et les contours de massifs. Il arrive que certains d’entre – nous disparaissent dans les entrailles d’une faille ! Descente glissante mais autorisée nous dit Le chef Christian. Prudence ! aussi je me contenterai de photos prises par nos photographes enthousiastes et curieuses.
Le paysage est fantastique et la montée de monticule en monticule se fait facilement vers le Puy de la Gagère. Les derniers 150m ont raison de mon souffle, mais Michel2, bienveillant, me monte, me tire vers le sommet. Grand merci pour ta sollicitude et laissons plaisanter le reste de la troupe. Le vent et les nuages se manifestent, aussi nous descendons pour le repas nous trouver un emplacement à l’abri du vent avec vue …Impossible de s’attarder et nous poursuivons dans les pâturages parsemés de dolines et scialets en zappant une autre curiosité, mais sécurité d’abord…du coup 350 m de dénivelé et un peu plus de10kms. Cette découverte du plateau verdoyant, fleuri, apaisant, ressemblant à une steppe mongole est un véritable enchantement.
De retour sur Vassieux, nous irons visiter l’église et son jardin-musée (exposition de planeurs allemands), La Nécropole à la mémoire des Résistants :
Moment pesant, émouvant devant toutes ces croix si l’on imagine un temps soit peu les évènements vécus.
Après le pot de l’amitié pris à notre bar préféré de Vassieux, nous rentrons au gîte pour notre dernier soir. Que nous réserve le repas de ce soir ? Et qui va gagner au Skyjo ? Il faut dire que le couvre-feu est à 22 h comme les poules ou dans les Ehpad !
Encore une excellente journée proposée par Françoise et Christian.
Aline P.
4e jour séjour Font d’Urle
Un frugal petit déjeuner et nous quittons notre gîte, dommage pour l’accueil, heureusement Christian, notre guide de ce séjour, nous a communiqué sa bonne humeur.
Après 3 jours à gambader sur le plateau du Vercors, nos chauffeurs nous emmènent à Font d’Urle, petite station familiale de ski de la Drôme située sur le plateau à 1250 m.
Nous sommes accueillis par un couple de chamois qui nous regarde au loin… Le sentier nous mène vers la Porte d’Urle et le Pas de l’Infernet ( 1698 m) mais le brouillard nous contraint à nous arrêter pour suivre le bord de falaises magnifiques avec de temps en temps la vue sur la vallée et les falaises environnantes.
Nous admirons une faille en bordure avec vue sur la plaine , vertigineuse , mais prudence et nous rejoignons la porte d’Urle.
Nous traversons le col pour remonter vers les pylônes et nous dirigeons vers la forêt de Quint, vue imprenable sur la vallée.
Les vastes alpages sont tapissés d’une flore abondante où se côtoient les crocus, jonquilles, narcisses, trolles, tulipes sauvages, orchidées jaunes et mauves , pensées sauvages, gentianes …
Un tableau de Matisse à ciel ouvert.
Nous commençons notre descente vers le parking pour bifurquer à droite et rejoindre la Glacière de Font d’Urle, ses doubles arches et son puits.
Au milieu des alpages, nous rencontrons des formes spectaculaires liées à l’érosion du calcaire par l’eau appelées « Karst « roches sculptées .
Font d’Urle possède une faune importante. Attention !!! Silence à deux pas de Gérard G. sur le chemin une marmotte peu farouche nous coupe le chemin. C’est leur espace, on en voit une, puis deux, puis trois …
Après ce spectacle , nous nous dirigeons vers la glacière et descendons dans son antre.
Magique, Les photos fusent.
Le brouillard nous rattrape , nous revenons vers nos véhicules et nous mangeons rapidement pour redescendre vers St Jean en Royans.
Mais un brouillard au couteau contraint les chauffeurs à rouler au pas dans les gorges de la combe Laval, 20 à l’heure, prudence , Michel M attend les voitures suiveuses et tout le monde arrive sain et sauf pour le pot de l’amitié sur la place de la mairie de St Jean .
Retour sans encombres, nous déposons nos hôtes à Montbonnot-Saint-Martin.
Merci à Christian et Françoise pour ce magnifique séjour dans le Vercors , à refaire quand vous voulez en laissant le brouillard sur Grenoble .
A bientôt sur les chemins du Vercors et d’ailleurs
Marie Thé Q.
French
1 commentaire
Anne-Marie Ziolkowski · 2 juin 2023 à 21h17
Compte rendu écrit à 4 mains, dédié, en particulier, à Christian & Françoise, organisateurs de ce séjour.
Merci d’avoir partagé toutes ces émotions
et ces beaux moments de contemplation…
Cette flore si belle & si fragile…
de très bons moments…
Un grand merci pour cette belle découverte.