Après des désistements dus à des faits récents et imprévisibles, nous sommes 13 personnes au lieu de 15 au départ du Touvet pour ce séjour dédié à la contemplation des mélèzes, Notre président est soucieux et perturbé à cause des prévisions météorologiques qui annoncent des pluies intenses !!
1er jour : Refuge Ricou et Cascade de Fontcouverte
Effectivement arrivés au village de Névache, le ciel a décidé de déverser l’eau qu’il n’a pas délivrée cet été. Aussi après maintes réflexions et un petit tour à l’église de Névache, Michel guide nos pas vers le seul restaurant /bar ouvert. Nous attendons dans une bonne ambiance et devant une boisson chaude qu’une accalmie se profile ….
Vers midi celle-ci annoncée par la météo est bien réelle !Nous partons en direction du hameau Haute Vallée jusqu’à la chapelle » Bon secours » Après une montée soutenue, nous effectuons une longue traversée en apercevant un décor de sommets enneigés souvent cachés par les nuages,
Le repas se prend dans une atmosphère très fraîche et il sera vite avalé. Notre troupe habillée souvent de capes de pluie, repart et arrive au-dessus d’un regroupement de jolis chalets, parmi eux se trouve le refuge Ricou,
Nous continuons la descente d’un bon pas car nous sommes attendus au gîte : Les Mélèzés à 18 h, Michel envisage même, à un croisement de route de faire le retour en voiture, mais non….Les vaillants que nous sommes vont continuer à cheminer le long de la jolie rivière de La Clarée, ornée de sa parure automnale et pourrons, ainsi, admirer la belle cascade de Fontcouverte.
Nous aurons donc montés 700m de dénivelé et parcourus 15 km. Ce parcours nous a été vendu comme : petite balade de 2h environ lors d’une légère éclaircie !
Mais qu’importe notre fatigue est saine et nous nous délassons enfin, assis devant un feu de cheminée au gîte ! Nous fêtons avec enthousiaste l’anniversaire de Michel C, apéro offert par Michel et Colette, cadeaux et texte parlé et chanté en son honneur,
Un repas copieux s’ensuit, mon ventre est bien tendu ! Merci petit Azimu(t) !
Claudine M.
Mardi 2eme jour : La mine d’Argentière-la-Bessée
Il a plu toute la nuit, et ça continue ce matin. Nous avons fait la grasse matinée jusqu’à 7h30 mais le temps n’est toujours pas engageant.
Il faut trouver un plan B. Emilie, notre cuisinière et gérante du gîte nous fait plusieurs suggestions, dont la visite des mines d’argent du Fournel à l’Argentière, à quelques kilomètres de Briançon. Nous allons profiter d’une visite guidée de la mine à 14h 45.
Nous prenons les voitures jusqu’à Largentière. La pluie abondante de cette nuit a fait grossir les torrents que nous croisons.
Mais que faire en attendant le rendez-vous, et surtout où pique niquer alors qu’il continue de pleuvoir à verse?
Nous avisons un kiosque sur le parking qui nous procure un abri. Mais Mireille et Véronique vont demander au gérant du bistrot en face s’il pourrait nous héberger en contrepartie de consommations. Il accepte très gentiment et nous transformons son bar en salle hors-sac pendant 2 h !
Lorsque nous rejoignons le site de la mine, le Fournel a encore grossi et une eau noire et furieuse dévale le torrent.
Nous commençons par la visite du musée où l’on apprend que dès le moyen âge, on y exploitait le plomb et l’argent (qui a donné son nom à la ville de l’Argentière), dans des conditions difficiles car la roche est très dure. Les revenus étaient contrôlés par l’église et l’aristocratie locale.
A l’époque les explosifs n’existaient pas. Les mineurs allumaient des bûchers dans la roche pour la faire éclater.
Puis l’exploitation a été reprise au 18e et 19e siècle avec des techniques plus modernes : explosifs, treuils et systèmes hydrauliques…jusqu’en 1903
Vient ensuite la visite de la mine. Nous voici affublés de casques de chantier.
Les galeries commencent à être inondées, nous ne pourrons pas tout voir. D’autant plus que l’eau monte rapidement et des planches posées à la hâte dans les galeries n’éviteront pas à certains de se tremper les pieds !
La visite est très intéressante et notre guide est passionné, mais nous apprécions de nous retrouver à l’air libre et les pieds (relativement ) au sec.
Belle journée culturelle..à défaut de randonnée !
Isabelle P.
3ème jour : Lac de Cristol Massif des Cerses 2245m
Nous voilà repartis aux aurores pour éviter la pluie et à pied depuis le gîte. Chemins prévus ou non, nous pataugeons dans les marécages et même nous nous retrouvons dans une propriété privée !! Voilà une montée raide, c’est est le bon sentier qui est bordé de mélèzes, ici ils sont à point, dorés à souhait, comme on les aime !
L’ambiance devient hivernale vers 2000m, nous foulons une petite croûte de neige gelée, puis enfin, le lac apparaît, frileux et gris, sans arbres alentours.
Pique-nique sur place ou monter au lac suivant ? Vu les conditions atmosphériques nous décidons de descendre dans des coins plus propices et cléments pour notre pause déjeuner. Et même quelques rayons d’un soleil timide sont de la partie !! Après cet en-cas bien apprécié, nous prenons une belle sente avec une vue magnifique sur la vallée de la Clarée et les sommets enneigés en face. Quelques rhododendrons perdus dans les saisons sont en fleurs !
La descente sera longue, au final 17 km parcourus et 752m de dénivelé montés. Nous terminons par une pause bienvenue dans une auberge/ bar dans un hameau de Névache : Roubion.
Au gîte un nouvel apéro avec dégustation de fromages locaux et savoyards nous attend ! Un jeune ayant fait une carrière dans la sidérurgie et habitant en ville, s’est reconverti dans la vente de fromages aux alentours de Névache et nous les présente. Moment très sympathique suivi du repas délicieux, fait « maison ».
Claudine M.
4 éme jour Lac et retour
dénivelé 460 m distance 11 km
Après une nuit où la pluie a rythmé le silence du gîte, nous entamons la dernière journée de notre séjour sur le thème de l’eau (il avait commencé dés la première halte au village thermal de Monestier les bains.
Pour notre voyage de retour et sur le même thème, Michel tenait à une dernière randonnée au lac de la Douche ( non, ça ne s’invente pas!)
Donc sur la route du Lautaret, nous nous arrêtons au village du Casset. Les voitures, garées sur un parking le long de la Guisane, nous nous interrogeons alors sur leur capacité d’amphibie.
Le temps est incertain, froid, gris et s’il est certain qu’il va pleuvoir la question sera à quelle heure ?
Nous attaquons d’un bon pas le chemin du vallon du ruisseau du Petit Tabuc. A mi-parcours la route forestière se transforme en chemin qui serpente au milieu des mélèzes. Ces derniers nous offrent toute la diversité des couleurs du vert tendre au jaune fluo en passant par les teintes oranges et roses.
Les sommets se rapprochent et nous dominent de leur bonnet de neige fraîche, encapuchonnés d’écharpes de nuages blancs et gris.
Après un dernier palier marécageux, nous découvrons le lac de la Douche dormant langoureusement au pied d’un éboulis. Il s’étale en de grandes flaques que nous traversons sur des planches posées au sommets du remblais servant à le retenir avant qu’il devienne torrent.
La polaire, sous la cape de pluie, devient nécessaire. Pour permettre une photo plongeante du lac, il nous faut gravir un peu l’éboulis.
Nous redescendons pour trouver un endroit abrité du vent pour déjeuner. La pluie s’invite et nous fait accélérer notre pitance. Dans ce chemin, peu pentu, la descente est aisée malgré les rochers mouillés. Nous nous arrêtons pour regarder un écureuil jouant à cache cache dans un mélèze. Nous passons sur les ruines d’un canal du moulin du village (moulin à double aubes horizontales dont les meules étaient directement sur l’axe).
Nous arrivons au Casset et retrouvons les voitures (à leur place, non, la Guisane ne les a pas emmenées).
Azimuts nous offre le traditionnel pot à la Grave. Mais, tous les bars sont fermés, nous confirmant que d’octobre à novembre est bien la morte saison. Ouf, le seul bar ouvert est à la sortie du village. L’intérieur, décoré dans les années 60/70 nous rappelle quelques souvenirs. La baie vitrée doit être une magnifique vue sur la Meije et tous les sommets… quand il n’y a pas de brouillard !
Le retour, sans grande circulation, nous permettra de rentrer pour un séchage des vêtements de pluie, qui n’auront jamais autant servi.
Merci Michel et Colette pour l’organisation de ce séjour, bien sympathique et agréable malgré les aléas dû au mauvais temps !
Pascal K.
1 commentaire
Anne-Marie Ziolkowski · 12 novembre 2023 à 15h17
Très belles images malgré tout, qui me font regretter un peu plus…hélas… mais, promis, j’espère bien être au rendez-vous, l’année prochaine !