1er Jour de randonnée Me 11.09.2024 : Cirque de Gavarnie
Ce séjour, nous l’attendions pratiquement depuis 1 an ! Programmé dès le début de la saison, c’est enfin le moment !
Après une journée de route pour arriver jusqu’aux Pyrénées, nous avons hâte de les découvrir et voir si elles sont différentes de nos Alpes. !
1er jour de notre séjour, décision est prise pour le Cirque de Gavarnie.
Si la distance depuis le gîte n’est pas si importante, le temps de trajet l’est suffisamment – devant passer par le célèbre Col du Tourmalet (2115m) avec sa monumentale sculpture, en hommage à Octave Lapize (plutôt bien moulé ! -)1er coureur à franchir le col du Tourmalet sur le Tour, en 1910. La vue depuis la sculpture est vraiment spectaculaire sur les vallées environnantes,
Nous sommes émerveillés, tout au long de la route, comme des enfants.
Depuis le Col, nous apercevons le Pic du Midi de Bigorre (2877m), son dôme – observatoire astronomique et météorologique où l’on peut accéder depuis le téléphérique de la Mongie, le plus vaste domaine skiable des Pyrénées (Barèges/la Mongie) – nommée le Grand Tourmalet. Vieille station d’après guerre, avec des bâtiments pas très harmonieux..
Beaucoup de pâturages au Col, troupeaux de moutons, vaches, chevaux et même des lamas – à notre grande surprise ! Comme un air d’Amérique du Sud…- en toute liberté, sans patous ni bergers.
Nous arrivons enfin à Gavarnie-Gèdre où, un agent de sécurité nous signale qu’à la suite des inondations récentes (07 Sept dernier), nous ne pourrons aller jusqu’à la grande cascade, ne pouvant plus y accéder mais que nous la verrons aussi bien…avec le recul !
Nous arrivons au village de Gavarnie, face à l’impressionnant Cirque de Gavarnie, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Il est bien entendu que nous ne prendrons pas le chemin touristique mais plutôt le sentier en balcon.
1ère tentative de montée, par la Cabane d’Alans, pas tout à fait concluante, difficultés pour traverser le ruisseau d’Alans. Qu’à cela ne tienne, redescente, pour reprendre la montée suivante, direction chalet Pailla. Le sentier se poursuit dans la forêt avec une série de lacets. Un petit pont en bois et une belle érosion, dans la rivière, formant des vasques, avec une belle eau d’un bleu soutenu…admiration !
Un peu plus loin, nous atteignons le chalet Pailla, un peu colonie de vacances…
On continue sur le chemin des Espugues. superbe sentier balcon, à flanc de montagne, via une corniche qui semble taillée dans la roche, comme une grotte… ça ruisselle de partout, je décide de remettre mon vêtement de pluie, faisant tomber ma casquette qui file dans la pente ! prête à la laisser filer…aller la chercher…et c’est Mi-Mi qui se dévouera pour y aller ! Je suis sincèrement navrée…Merci Mi-Mi, ,avec toutes mes excuses….
Curieusement, les parois rocheuses sont couvertes, non pas de salades, mais de plantes, un peu longues…étonnamment appelées des grassettes ! une espèce rare, mais,aussi, une plante carnivore ! Allons bon !
Nous ne tarderons pas à arriver – à l’hôtel du Cirque de Gavarnie 4* – où je vous conseille vivement d’y passer une nuit d’exception…. Avec vue sur la grande cascade – à un prix très modique ! Heu…pas vraiment !
Nous accéderons au plateau au-dessus, où nous pique-niquerons, avec vue sur la grande cascade ! Mais pas seulement ! Nous constatons que pas mal de personnes poursuivent dans le chaos rocheux pour accéder au plus près de la cascade.
Une idée qui fait son chemin dans la tête de Michel qui a bien envie d’en faire autant !
Et c’est, pique-nique bâclé, où nous irons de ce pas ! La montée est un peu rude, parmi les blocs de roches, nous approchons des falaises vertigineuses, d’autres cascades, de moindre importance, sont présentes.
Au pied de la Grande Cascade (hauteur 423m), on se sent tout petit ! Une chute d’eau du cirque glaciaire de Gavarnie, divisée en 2 sauts, chargée d’embruns – manque plus que le gel douche !
Cascade la plus haute de France et l’une des plus importantes d’Europe.
Les hauts sommets dominants le cirque dépassent les 3000m.
Vous vous doutez bien que nous ne manquerons pas de faire la photo fétiche, presque en équilibre..
Nous ne compterons pas le nombre de selfies, de photos prises, au plus près, les plus originales…du meilleur effet…
Dommage que le ciel se soit pas plus clair…et oui….Michel !
Satisfaits de ce feu d’artifice, nous repartirons, comblés – par le chemin classique des touristes, laissant le Cirque derrière nous. Encore quelques regards dans le rétroviseur, pour mieux s’en imprégner ! Retour à notre hébergement par le même trajet pour Ste Marie de Campan et prendre le verre du réconfort au bar du village.
Un grand merci aux Michels pour leur patience à tenir un rythme qui n’est sans doute pas le leur.
Petit parcours de santé de 18 km ? (à confirmer) -750 m D.
A.Marie
2éme Jour
Aujourd’hui c’est la fête à la grenouille ! Pluie intense, donc pas de randonnée prévue. Après plusieurs tergiversations : destination l’office du tourisme de Bagnères de Bigorre.
Le choix sera la visite d’une fabrication de vêtements en laine des Pyrénées. En fait c’est un procédé spécifique des Pyrénées mais le fil ou la laine viennent d’autres pays. L’astuce est de carder la laine ce qui l’aère et la rend très chaude comme celle du mouton !
Retour au gîte pour le pique- nique puis visite de la grotte de Medous (origine : Miel doux ) au Sud de Bagnéres de Bigorre.
Parcours très intéressant et lumineux dans cette grotte très, très ancienne. Nous revenons au point de départ, en barque, moment joyeux, ludique ou mêlé de peur pour certains.
Un saut à la toute petite fromagerie du coin, nous permet de déguster les tommes de la région et de discuter, de plaisanter dans notre propre file d’attente !!
La parenthèse culturelle se poursuit par une visite au musée du patrimoine de Campan. Un guide, ancien professeur à Pontcharra, (le hasard !) nous fait un récit détaillé de la vie au 19 éme siècle de la vallée de Bigorre. Celle-ci était réputée pour son beurre !
L’élevage, la fabrication du beurre et des fromages, l’exploration forestière, l’agriculture étaient les principales sources de revenus. L’animateur nous explique la présence dans tout le village de personnages de taille humaine, faits en tissu.: Les Mouniaques. Ils représentaient les couples « mal mariés » montrés du doigt et exclus par la société d’autrefois.
Il y a eu une extension de la coutume à plusieurs représentations de personnes en situation de la vie quotidienne ! Cela rend la ville très originale et attractive !
Nous finissons cette journée riche en connaissance de la région par une immersion bruyante dans le bar local de Sainte-Marie de Campan !
Un délicieux repas réveillera nos papilles !
Claudine
3 éme Jour Reserve naturelle de Néouvielle
Aujourd’hui, nous allons découvrir la réserve naturelle de Néouvielle et ses 70 lacs.
Le temps se dégrade et la neige commence à tomber.
Après avoir passé le péage à l’entrée du parking, (nous imaginons la quantité de véhicules qui stationnent ici en pleine saison !) Nous sortons des camions. Les flocons de neige tourbillonnent autour de nous dans un vent mordant. Mais on rassemble notre courage puisque la météo a annoncé du beau temps !
Nous longeons le lac Aubert gris ardoise, avant d’aborder la montée. La neige sur les pierres glissante rend la progression délicate.
Nous parvenons à l’hourquette d’Aubert à 2500 m. Le vent est toujours fort mais le soleil nous rejoint.
La descente sur l’autre versant est vraiment rendue difficile par la neige. Nous atteignons le vallon que nous longeons jusqu’à l’arrêt pique-nique au milieu des rhododendrons et des myrtilles.
Nous allons ensuite remonter jusqu’au col de Madamète, en croisant de nombreux lacs plus beaux les uns que les autres : lac Tracens, Dets Coubous, Nère…
Du sommet du col, on aperçoit même le Pic du midi.
Descente agréable avec la douceur revenue.
Belle découverte de cette réserve naturelle sauvage.
Isabelle
4 éme Jour : La Brèche de Roland
Après la pluie qui nous plongea au cœur des grottes de Médous pour une croisière en gondole …
Après la tempête de neige heureusement transmutée en douceur automnale du côté de Néouvielle…
Après les anniversaires de Claudine et de notre hôte Sébastien dignement fêtés et arrosés …
Après donc le Jurançon, il fallait bien une proposition de jurassique randonnée sur la piste des traces du temps très passé. Le vote démocratique nous vit lever la main en majorité pour la Brèche de Roland.
C’est donc suralimentés au AdBlue Total cuvée 2024 que nous attaquons à nouveau l’ascension du Tourmalet sur 4 roues. Les lamas, les caprins, les ovins, les bovins semblent nous avoir adoptés ; pas une bouse ni même un crachat. Les Bigourdans sont décidément bien accueillants !
Le parking du col des Tentes à 2200m est déjà bien rempli au moment de notre arrivée. C’est le point de départ de notre randonnée dans l’univers du temps passé.
Et pour du passé c’est du passé … on parle là en millions d’années.
À l’ère primaire, à partir de 500 millions d’années, se forme déjà là et même chez nous un méga massif né de puissantes forces issues de notre planète. C’est le massif hercynien. De ce processus les roches dures seront produites comme le granit, le gneiss et plus en douceur les schistes.
Et le temps passe et repasse et tout cela se nivelle au secondaire. Une mer s’installe et les matériaux se déposent sur le fond. Certains sont issus du vivant comme des éponges, des coraux et bien d’autres. Les roches sédimentaires comme le calcaire, les marnes se forment ainsi et ici.
Les forces de la planète sont toujours très actives. Les plaques continentales africaine et eurasienne bougent et c’est le choc qui se manifeste par la création d’un massif nouveau : Les Pyrénées. On est à l’ère tertiaire il y a 50 millions d’années.
Le spectacle géologique qui s’offre à nous dès le départ est le résultat de l’érosion due principalement à l’eau et aux glaciers qui se sont installés à l’ère quaternaire … et çà continue.
Le sentier de découverte est une longue transversale depuis le Port de Boucharo un passage facile vers l’Espagne. Il est surplombé des falaises sculptées par les glaciers.
La progression se fait facilement :un Mich’ devant, un Mich’ derrière !
Vers l’altitude 2400 le sentier devient nettement plus raide. Et il faut franchir un torrent issu d’un névé. Nous évoluons dans ce sédimentaire né dans la mer et pour le moment les pieds sont toujours au sec.
Quelques efforts encore pour accéder au refuge des Sarradets vers 2600m … une petite pause et il faut repartir pour l’ascension finale vers la brèche mythique ouverte maladroitement par un certain Roland qui décidément maniait bien mal l’épée !
La progression se fait lentement sur la moraine puis le rocher devient plus vertical et les derniers mètres exigent de s’impliquer manuellement. Hélas la madeleine Saint Michel a subi le même sort que les roches qui nous entourent : la compression-dislocation ! Elle est cependant bien appréciée dans le courant d’air de la brèche bien frais à 2800m.
La descente ne s’avère pas facile. Un toboggan avec accès direct à l’aire de pique-nique serait souhaitable pour le trajet retour … Un projet pour Alain peut-être !
Malgré le réchauffement climatique les lacs sous la brèche vers 2700 sont bien gelés mais aussi bien accueillants pour une pause casse-croûte ensoleillée.
Un petit bilan au parking retour. Les instruments sont comme les randonneurs : pas toujours d’accord … 12km dans les pieds pour 750m … çà ne doit pas être loin !
Belle journée … mais pas encore terminée.
Après la brèche, c’est la brioche, mais c’est une autre histoire.
Philippe L.
2 commentaire
Ziolkowski · 21 septembre 2024 à 1h23
Et bien, Philippe, la géologie n’a pas de secret p.toi …Fortiche ! Je m’incline…
freckmann · 21 septembre 2024 à 16h42
belle remontée ds les temps anciens , bravo Philippe . Mais j’espère qu’il n’ y aura pas d’interro écrite !